Effectifs de rentrée :
Les effectifs de septembre sur la voie scolaire sont en baisses (-2,5% pour le public, -2,7% au total public/privé). Ce sont les établissements du privé temps plein CNEAP qui enregistrent la plus forte baisse (-5,4%).
Globalement dans nos établissements, les classes de 3ième, celles des voies technologiques et générales recrutent bien. C’est la voie professionnelle et les BTS qui subissent une baisse significative de leurs effectifs : moins d’élèves en année 1 et départ entre année 1 et année 2. Les chiffres sont évidemment à analyser dans le détail, ils cachent des réalités variées en fonction des établissements et de leur territoire d’implantation. La tendance reste néanmoins nette sur les BacsPro et les BTS sans que cela soit forcément le résultat d’une concurrence avec l’apprentissage (qui enregistre aussi un recul du nombre de vœux de 5%).
Bilan :
- BTS : -13% (près de 400 étudiants en moins)
- Nb de vœux de poursuite d’étude des Bacs Pro en net recul : ils rentrent sur le marché du travail directement.
- Bac pro : – 3,8% avec de fortes disparités en fonction des secteurs d’activités de diplômes (transformation et commerce enregistrent les plus fortes baisses).
L’évolution à la baisse des effectifs est inquiétante, phénomène aux causes multiples (crise covid / Parcoursup / réforme de l’apprentissage / marché du travail en tension…). Il est trop tôt pour dire si nous sommes face à un événement conjoncturel ou structurel. Une tendance frappante : les jeunes ne s’engagent plus dans une formation de manière définitive et n’hésitent pas à en changer en cours de route (déperdition entre année 1 et année 2).
Quel avenir dans ce contexte pour le supérieur court dans l’enseignement agricole ? Il nous semble urgent d’interroger le positionnement de nosBTSA pour lesquels les pistes d’évolutions existent (BTS 1 an, Bachelor professionnel ou titre professionnel local, partenariat université – Licence pro…).
Du côté des bac pro, les évolutions annoncées sur la voie professionnelle nous font craindre une accentuation du phénomène observé de non-poursuite d’étude. Les orientations prises par le gouvernement vont dans le sens d’une professionnalisation accrue et d’une employabilité directe (hausse des PFMP, place accrue des professionnels). Nous sommes en désaccord profond avec ces orientations.